Touché par la grâce, le plus grand des cinéastes finlandais sort de sa retraite et renoue avec son style inimitable. Un retour qui aura valu à ce splendide conte ouvrier le Prix du jury au dernier Festival de Cannes. Mais au fond, qui est vraiment Aki Kaurismäki ? Réponse en trois temps.

L’AUTODIDACTE

Né en 1957, le jeune Aki Kaurismäki se passionne vite pour la littérature et le cinéma. Tandis qu’il s’imaginait écrivain, sa découverte de la Nouvelle Vague française lui fait finalement opter pour sa seconde passion. D’abord journaliste, Kaurismäki fait ses gammes en écrivant sur les films avant de se voir refuser l’entrée d’une école de cinéma. Qu’importe, le jeune homme devient alors ouvrier et voit des films sur son temps libre. Ambitieux, son premier long en 1983 est une adaptation de Crime et Châtiment de Dostoïevski. C’est le début d ’une carrière au style intemporel, lui qui peut compter sur le soutien de son frère Mika – lui aussi réalisateur.

L’HUMANISTE

Kaurismäki développe une vraie empathie pour les "déclassés" et autres artistes marginaux. Au point de réaliser une première  "trilogie ouvrière" entre 1986 et 1990, qu’il prolonge jusqu’aux Feuilles mortes. Le film érige en effet une caissière d’Helsinki et un ouvrier patibulaire en héros romanesques, seuls face à l’absurdité du monde ; seuls aussi face à la lente décomposition du marché du travail. De cette cruelle réalité, le cinéaste tire pourtant les feux d ’un amour naissant. C’est toute la particularité de l’œuvre de Kaurismäki : candeur et humour s’y affirment comme autant d’armes face à l’oppression.

L’ESTHÈTE

Véritable esthète, Kaurismäki a développé au fil du temps sa propre esthétique; cette "lumière qui irradie" évoque d’ailleurs chez lui des halos qui viennent régulièrement percer les ténèbres de l’image et orienter notre regard. Peintre du quotidien, le cinéaste transfigure les villes où il se rend – Helsinki bien sûr, mais aussi Le Havre dans son film éponyme de 2011 – en deux temps trois mouvements de caméra. Et en célèbre à chaque fois l’héritage historique, dans des films à l’anachronie très assumée. Son charme rétro peut alors s’y lire comme un accent de nostalgie face à la brutalité du monde moderne, mais aussi comme la convocation d’un imaginaire fantasque par quoi le spectateur pourra s’évader.

Cet article est issu du Mag by UGC.

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