Il arrive que les super héros connaissent le vertige d’une crise existentielle, et le plus célèbre de tous, Clark Kent alias Superman, en sait quelque chose. Quand l’homme d’acier de Metropolis apprend que son corps est surchargé d’énergie solaire et que cela pourrait entraîner sa mort, il doit se préparer à faire face au plus grand dilemme de son existence.

Pourquoi y aller :
Excellente idée d’avoir confié le reboot de Superman à James Gunn, tant ce réalisateur s’y entend pour rendre pop et profondes à la fois les histoires de super héros (cf. Les Gardiens de la galaxie). En proverbial geek, Gunn sait que de « grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités ». Si le Superman de la firme DC casse le box–office estival, le Marvel Cinematic Universe tout entier commencera à trembler.

LE JOUR OÙ TIM BURTON ET NICOLAS CAGE ONT FAILLI FAIRE SUPERMAN
En 1993, Warner Bros engage le producteur de renom Jon Peters (Flashdance, Rain Man, Batman: Le défi), avec pour mission de relancer Superman sur les écrans et de trouver un remplaçant à l’acteur Christopher Reeve, dans un long-métrage intitulé Superman Reborn, puis Superman Lives. À cette époque les blockbusters de superhéros sont encore rares. Premier cinéaste associé au retour de l’homme de fer de Metropolis, le spécialiste des comédies en chemises à carreaux Kevin Smith (Clerks). Problème : le réalisateur manque de s’étrangler en lisant le scénario: « Il réunit tout ce qui ne va pas avec les adaptations de comics. Il n’y a aucune compréhension du personnage et c’est kitsch. » De fait, la vision que Jon Peters cherche à imposer a de quoi surprendre – l’ennemi Lex Luthor possède un chien spatial, le combat final met en scène une araignée géante et Superman ne sait pas voler. En 1996,  Tim Burton arrive à la rescousse. Bien qu’il sorte du flop de Mars Attacks, il va réussir à faire avancer le projet: Nicolas Cage accepte d’enfiler le costume du héros, d’autres noms prestigieux sont évoqués au castin (Sandra Bullock et Courtney Cox en Lois Lane, Jim Carrey en Brainiac) et le tournage est prévu à Pittsburgh. Mais lorsque les prévisions budgétaires s’affolent et que les dernières moutures du scénario font douter la Warner, la production s’arrête brusquement en 1998, ne laissant à la postérité que quelques images d’essai costume avec Nicolas Cage. Tim Burton préférera philosopher: « J’ai fait le film, on a juste oublié de le filmer. »

Cet article est issu du Mag by UGC
Superman, à découvrir actuellement au cinéma. 

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