La Bande à Fifi, qui enchaîne les cartons au box-office avec les comédies Babysitting (2014) ou 30 jours max (2020), revient avec ce second volet d’Alibi.com, signé par son meneur, Philippe Lacheau. Derrière cette drôle de griffe, se cache une histoire d’amitié, dont les fous rires nourrissent la fiction. Rencontre.

Vous avez coécrit le film avec Pierre, votre frère. Qu’est-ce qui vous a poussé à travailler ensemble ? 

Philippe Lacheau : Mes parents m’ont offert une caméra très jeune, et Pierre était mon acteur-cobaye. (Rires.) Je le déguisais en n’importe quoi, et je le filmais. Le temps passant, il m’a accompagné derrière la caméra. Mais c’est à partir de Babysitting (2014) qu’il est officiellement devenu mon coscénariste, avec Julien Arruti et Tarek Boudali. Pierre est le tout premier membre de la Bande à Fifi ! Julien a rapidement suivi, car on vivait dans la même résidence, à La Celle Saint-Cloud.

Vos films portent cette idée de famille, où tout se fait collectivement. Quel est le secret pour tenir ensemble ?

L’amitié. On était tous amis avant de travailler ensemble, puisque Julien a rencontré Tarek lorsqu’ils préparaient un BTS. On a beaucoup de chance, car il n’y a jamais eu de disputes, quand bien même la notoriété et l’argent auraient pu nous séparer. On m’a d’ailleurs fait remarquer qu’on a plus de films à notre actif que la troupe du Splendid !

Quel est votre processus de travail ?

Sur Alibi.com 2, on se réunissait tous les jours chez moi, avec Julien, Pierre Dudan et mon frère. Il n’y a rien de plus aléatoire que l’inspiration, donc on oscillait entre moments d’euphorie et de déprime. Pour écrire un bon scénario, il n’y a pas de secret : il faut y passer beaucoup de temps, et surtout aimer ça. Personnellement, je crois que c’est ce que je préfère dans le processus créatif.

Vous organisez aussi beaucoup de projections test. Comment cela se passe-t-il?

On montre le film à des proches qu’on choisit pour leur sincérité. S’ils n’aiment pas, ils ne prennent pas de pincettes. L’humour, c’est très surprenant : en projection, le public rit parfois à des blagues qu’on trouvait moyennes et reste de marbre face à ce qu’on considérait comme les meilleurs gags. Ce n’est pas une science exacte, donc il faut être à l’écoute. Lorsque ça ne fonctionne pas, on repart en montage : il suffit souvent d’un détail pour que la sauce prenne enfin ! Entendre les rires du public, c’est pour nous aussi jubilatoire que de marquer un but.

Comment définiriez-vous l’humour de votre troupe, la Bande à Fifi ?

Nos inspirations mêlent comédies américaines et françaises. Il y a les frères Farrelly, avec leurs films Mary à tout prix (1998) ou Fous d’Irène (2000) dont on est fans, et puis les comédies françaises qui gravitent autour de trois troupes : le Splendid, les Inconnus et les Nuls. Ils étaient très forts, et dans des genres différents. On est fiers d’avoir Gérard Jugnot et Didier Bourdon dans notre film, d’autant plus qu’ils n’avaient jamais tourné ensemble... Gérard m’a confié qu’il se reconnaissait en nous. Il nous regarde avec un œil nostalgique.

On sent que vous et vos acolytes tirez beaucoup de plaisir à vous mettre en scène. 

Je pense effectivement que notre complicité se ressent à l’écran. Elle est tout sauf artificielle ; on rit beaucoup et à toutes les étapes. L’objectif, c’est ensuite de communiquer ce plaisir aux autres. Cela passe par les gags, mais aussi notre appétit de mise en scène: à la fin du film, il y a par exemple un long plan-séquence de bagarre générale. On s’est éclatés à l’imaginer, et c’est payant !

Quel conseil donneriez-vous à des jeunes qui souhaiteraient suivre vos pas ? 

L’important est de travailler dur puis de créer sa chance: il faut entrer par la fenêtre, voire la cave. (Rires.) Moi, je ne connaissais personne dans le cinéma quand j’ai commencé. Avec ma bande, on a écrit nos histoires et on a frappé à toutes les portes... Jusqu’à ce qu’une seule personne nous fasse confiance. Tout s’est déclenché ensuite, mais on aurait pu abandonner mille fois ! C’est un milieu dif ficile, où l'on essuie beaucoup d’échecs. Ceux qui réussissent sont avant tout ceux qui se relèvent plus de fois que les autres.

Cette interview est issue du Mag by UGC.

Alibi.com 2, à découvrir dès maintenant dans nos cinémas.

Film

Voir la bande annonce Séances
Inscrivez-vous dès maintenant !

Je souhaite recevoir l'actualité cinéma et les meilleures offres UGC.

Renseignez votre cinéma favori pour tout savoir sur les films à l’affiche.

* Champ obligatoire


Votre adresse email sera utilisée pour vous transmettre les emails « Bons plans UGC » et à des fins statistiques, et ce uniquement par les services internes d'UGC CINÉ CITÉ et les sociétés en lien avec UGC CINÉ CITÉ pour la réalisation de la prestation. La communication de votre adresse email est facultative pour poursuivre votre navigation. Vous pouvez vous désinscrire, à tout moment, en cliquant sur le lien de désabonnement de votre email.

Le responsable de traitement est UGC CINÉ CITÉ – SAS au capital de 12.325.016 euros – 24 avenue Charles de Gaulle – 92200 Neuilly-sur-Seine – RCS DE NANTERRE 347.806.002. Conformément à la loi n°78-17 du 6 janvier 1978 « Informatique et Libertés », modifiée en 2004, vous bénéficiez d'un droit d'accès, de rectification, de suppression, d'opposition, de limitation, de portabilité des données vous concernant, ainsi que de la possibilité de fournir des directives quant au sort des données après le décès en adressant votre demande par courrier à UGC Ciné Cité, Service Client, 24 avenue Charles de Gaulle, 92200 Neuilly-sur-Seine ou par mail à l'adresse suivante serviceclient@ugc.fr. Votre adresse email sera conservée pour une durée de 48h à compter de votre demande de désabonnement aux « Bons plans UGC »..

L'application UGC

Toutes vos séances sont là !

Le Mag by UGC

Le Mag by UGC

Découvrez toutes les sorties du mois.

Lire le mag