ALPHA
Dans un monde préapocalyptique, qui ressemble étrangement aux années 1980, les tempêtes de vent rouge soufflent fort et un virus transforme ceux qu’il infecte en statues de pierre. Alpha, 13 ans, vit seule avec sa mère et lorsque l’adolescente rentre de soirée le bras mystérieusement tatoué, le chaos s’enclenche.
Pourquoi y aller :
Le troisième long‑métrage de Julia Ducournau (Palme d’or 2021 avec Titane) prend ses distances avec le style body horror tendance David Cronenberg, qui a installé la réalisatrice en reine du cinéma de genre hexagonal. Alpha est une dystopie pleine de flashes, au présent et au passé – référence à une fin de siècle dernier traumatisée par le sida et les ravages de l’héroïne, crochet par la parano des années Covid, Tahar Rahim en junkie maigre comme un clou et vision d’hommes de chair et de pierre abandonnés sur des lits d’hôpitaux sinistres. Le film d’un été radieux, quoi !
TOUT SUR MON MAIGRE
Même si sa transformation physique reste spectaculaire, le Tahar Rahim junkie zonant dans Alpha n’a pas le monopole de la maigreur qui fait peur. Par le passé, plusieurs grands comédiens se sont soumis à un régime encore plus drastique.
Tom Hanks
SEUL AU MONDE de Robert Zemeckis (2000)
Tom Hanks a d’abord le sourire en s’abandonnant au plaisir d’une nutrition made in USA à base de donuts et de sucreries de fête foraine. Ensuite ? Il devra faire dans la douleur le chemin inverse pour retrouver son poids de forme, puis se délester de 23kg au moment de jouer le Robinson hirsute dans Seul au monde. Problème : pour le bec sucré Hanks, jouer au yoyo avec son métabolisme engage certains risques. En l’occurrence, celui d’un diabète de type 2. Depuis, fini les rôles de l’extrême.
Christian Bale
THE MACHINIST de Brad Anderson (2004)
Au pays des régimes intenses, le plus terrifiant de tous est, sans doute, celui auquel s’est astreint le futur Batman, Christian Bale, pour jouer un ouvrier paranoïaque et insomniaque dans The Machinist. Avec une pomme et une boîte de thon avalées par jour, sans plaisir, l’acteur envisage de pousser la perte de poids jusqu’à - 45kg. «C’est la mort assurée», lui expliquera son médecin. Allez! On s’arrête à - 28 kg et on n’en parle plus.
Matthew McConaughey
DALLAS BUYERS CLUB de Jean-Marc Vallée (2013)
C’est une belle bête texane, musclée et bronzée. Oui, mais voilà, le statut de star de Matthew McConaughey a du plomb dans l’aile. Vite, il lui faut une performance physique de nature à rafler des prix d’interprétation. Le cowboy macho atteint du sida dans le bouleversant Dallas Buyers Club sera celle-là. Début d’un régime drastique de quatre mois à base de thé, de protéines et de 140 minuscules grammes de poisson. 22 kilos en moins sur la balance, mais un Oscar sur l’étagère. Prends ça, Brad Pitt.
Cet article est issu du Mag by UGC.
Alpha, à découvrir actuellement au cinéma.