Xavier Durringer revient cette année avec un nouveau film L’Homme parfait, l’histoire d’un robot à tout faire et au physique parfait acheté en super marché par Florence, une mère de famille débordée et mariée à Franck, un ado attardé. L’arrivée de Bobby le robot va susciter de la jalousie chez Franck, qui va tout faire pour reconquérir sa femme et ses enfants. Le réalisateur s’interroge alors, à travers ce film, sur la place de la robotique dans la société actuelle. Cette idée lui est venue lorsque ses deux producteurs lui ont présenté un scénario avec des robots et des cosmonautes travaillant sur la lune. En se penchant sur l’idée, ils ont développé une histoire sur un «robot domestique gentil, vendu sur catalogue». Le réalisateur étant habitué à mettre en scène la nature s’est lancé alors un vrai défi. Dans L’Homme parfait, Franck (Didier Bourdon) comprend qu’il pourrait être remplacé par Bobby (Pierre-François Martin-Laval), un robot humanoïde. Avec ses producteurs, Xavier Durringer voulait aborder la démocratisation de la robotique de manière humoristique. La volonté principale était que ce film devait se distinguer, pour ne pas être un film de plus, en incluant un robot un peu à la Ken qui fasse réfléchir quant à l’impact que pourraient avoir les machines, si elle faisait partie de notre quotidien. Concernant le casting, il avait déjà en tête quelques acteurs en écrivant le scénario, comme Pierre-François Martin-Laval (Bobby) : « j’y avais déjà pensé, c’est un bon réalisateur et un énorme bosseur. À l’écran, il est magnifique, autant dans son jeu que dans sa gestuelle (en trois mois d’entraînement, il est devenu un as du bowling et du moonwalk) ». Concernant Valérie Karsenti et Didier Bourdon, il les avait vus lors d’une pièce de théâtre une première fois et voulait les revoir jouer ensemble.

Didier Bourdon exprime l’affection qu’il porte à son personnage « n’ayant jamais tenu de rôle proche de celui-là, il allait falloir inventer et j’adore ça ». De plus, il explique que le personnage de Franck n’a rien à voir avec lui. Il le décrit comme un père qui « vit comme un sale gosse, la tête dans les étoiles ». Quant au personnage de Bobby, Didier Bourdon confie avoir fait quelques suggestions au réalisateur « Il me semblait qu’il serait intéressant qu’à force de côtoyer les humains, le Uman 3 s’approprie de plus en plus leur comportement, par exemple en réagissant à leurs émotions. Une évolution assez anxiogène pour l’homme car en accédant aux émotions, ce qui est jusqu’à présent son privilège et qui fait son humanité, les robots pourraient à court terme lui faire perdre la maîtrise du monde ».

Pierre François Martin-Laval était lui aussi très inspiré par le scénario, qu’il a « dévoré » étant passionné par le phénomène de la robotisation. Ce script dénonce avec humour les dangers de l’omniprésence des robots dans notre quotidien. L’acteur explique que son rôle le contraignait à ne transmettre aucune émotion, ce qui est aux antipodes de son caractère réel, et lorsqu’il en fait la description, Bobby a pour but de « Séduire les uns, rendre jaloux un autre ». Pour parfaire l’image de ce personnage, Pierre François Martin-Laval évoque avoir beaucoup travaillé son personnage de robot en mettant ses filles à contribution « Je me déplaçais lentement et je leur parlais avec une voix que j’avais tout bêtement calée sur les voix des GPS […]. Je disais « bon-jour» et leur demandais ce qu’elles souhaitaient en précisant que j’étais à leurs ordres. Cela les réjouissait follement. Surtout si elles me réclamaient une glace, juste avant de passer à table ». Il raconte aussi avoir dû faire un grosse transformation physique. Ces filles l’ont aidé à faire du sport en s’asseyant sur son dos lorsqu’il faisait des pompes, et, pour atteindre le physique de Ken, Pierre François Martin-Laval prenait exemple sur d’autres acteurs : « je me suis nourri essentiellement de blancs de poulet, comme j’avais vu Stallone le faire dans Rocky ». Malheureusement, une fois le tournage fini, l’acteur explique que la transformation n’a pas duré. Son rôle comportait beaucoup de contraintes : il ne devait pas cligner des yeux, devait se faire épiler l’intégralité du corps 3 fois et a dû affronter sa claustrophobie pour tourner une scène.

Valérie Karsenti décrit quant à elle le personnage de Florence comme une femme douce, aimant « une sorte d’ado attardé » qui ne veut pas faire face à la réalité de la vie. Pour réussir son personnage, elle percevait Bobby (Pierre François Martin-Laval) en tant qu’être fictif, comme les personnages de romans pour adolescents, qui aurait sa place dans un conte, un mythe ou encore une fable. Cela autorisait son personnage à s’attacher à Bobby car elle savait qu’il n’y avait pas de sentiments en retour. La subtilité de ce film est de montrer que l’homme parfait, s’il existait, devenait vite insupportable et que l’être humain ne pourrait pas être remplacé, malgré ses défauts. C’est grâce à la venue de Bobby dans son couple que Franck va se réveiller et tenter de reconquérir sa femme. Le film ne montre pas un robot qui provoque la fin du monde, comme habituellement le font les films de robot, car grâce à lui l’homme évolue. L’actrice n’achèterait cependant pas un « homme parfait », même s’il existait. Elle préfère continuer de penser que le robot ne remplacera jamais les génies de ce monde « jamais aucun robot ne réussira à composer une symphonie comme Mozart, à peindre comme Renoir, à écrire des livres comme Gary ou des poésies comme Ronsard ».

L'Homme parfait, actuellement dans nos cinémas.

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