OPPENHEIMER, RENCONTRE AVEC MATT DAMON ET EMILY BLUNT
Alors qu’Oppenheimer, le très attendu onzième long-métrage du réalisateur d’Inception (2010), arrive enfin en salles, nous avons eu l’opportunité de nous entretenir avec deux des brillants acteurs de son incroyable casting : Emily Blunt et Matt Damon.
Aux côtés d’un Cillian Murphy habité, les deux comédiens s’imposent avec talent comme deux seconds rôles de poids. Pour sa deuxième apparition dans l’univers du cinéaste, Matt Damon endosse le rôle du lieutenant Leslie Groves, responsable de la nomination d’Oppenheimer en tant que directeur du projet Manhattan (le projet qui amènera à la création des premières bombes atomiques de l’Histoire) ; tandis qu’Emily Blunt prête ses traits à l’électrique Kitty Oppenheimer, biologiste de profession et épouse du physicien renommé. Pour nous, ils reviennent avec joie sur leur passionnante collaboration avec le cinéaste.
Matt, c’est la deuxième fois que vous tournez avec Christopher Nolan après Interstellar (2014). Qu’est-ce qui le rend si spécial selon vous ?
Matt Damon : Tous les acteurs veulent travailler avec Chris. Il est au sommet de son art, c’est l’un des plus grands réalisateurs de tous les temps. Ce qui est intéressant avec lui, c’est que son cinéma pose de grandes questions au cœur de films réalisés à très grande échelle. De plus, les performances des acteurs dans ses films sont toujours excellentes, car c’est quelqu’un qui comprend véritablement en quoi consiste le métier de comédien, et c’est aussi un très bon scénariste. [Pour un acteur], ce sont des conditions idéales pour travailler.
Pour vous Emily, c’était la première fois. Comment l’avez-vous vécu ?
Emily Blunt : Travailler avec lui a quelque chose d’enivrant. C’est un réalisateur très ambitieux, et ses films le sont tout autant. En tant qu’acteurs, on se doit d’être nous-mêmes ambitieux à propos de nos capacités [de jeu]. On essaie toujours de se placer à son niveau, et de faire en sorte qu’il soit satisfait. Tous les membres de l’équipe sont exigeants dans leur travail, pour que vous puissiez faire quelque chose d’extraordinaire.
Attendu depuis des mois, le prochain film de Christopher Nolan confronte le démiurge hollywoodien à un autre créateur : Robert Oppenheimer, père de la bombe atomique. Auréolé d’un casting de luxe (Cillian Murphy, Emily Blunt, Robert Downey Jr., Florence Pugh...), ce biopic explosif s’avance comme l’événement de l’été : la preuve par cinq.
UNE HISTOIRE VRAIE
Christopher Nolan s’est souvent intéressé aux figures de la Seconde Guerre mondiale, ou à l’inventeur Nikola Tesla dans Le Prestige (2006), mais il n’avait encore jamais consacré un film entier à un personnage historique. C’est chose faite avec ce biopic sur le controversé Robert Oppenheimer, physicien qui supervisa l’élaboration de la première bombe atomique... et permis l’avènement des catastrophes que l’on connaît.
UN CINÉASTE CULTE
Depuis le thriller « inversé » Memento (2000), jusqu’à la trilogie Batman, en passant par les tortueux Inception (2010) et Interstellar (2014), Christopher Nolan s’est imposé comme un gigantesque auteur hollywoodien. Un statut rare pour un cinéaste qui ne l’est pas moins, tant l’univers nolanien s’amuse à réinventer les genres (polar, action, science-fiction, etc.) via des récits labyrinthiques qui défient les lois de l’espace et du temps.
UNE COLLABORATION FRUCTUEUSE
Entre Christopher Nolan et Cillian Murphy, c’est une histoire qui dure depuis Batman Begins (2005) jusqu’à Dunkerque (2017), sans oublier Inception. On comprend pourquoi le cinéaste a craqué pour la star de Peaky Blinders (2013- 2022), aux traits singuliers et au talent brut. Il n’avait pourtant jamais tenu le haut de l’affiche chez Nolan : une certaine ressemblance avec Robert Oppenheimer a pu aider.
DES EFFETS SPÉCIAUX NOVATEURS
Christopher Nolan ne renonce pas aux effets spéciaux qui ont fait sa renommée, y compris pour un biopic historique : il a même affirmé qu’ils avaient représenté son plus grand défi. Et pour cause, il s’agissait de figurer les pensées abstraites d’Oppenheimer à l’écran. Mais aussi de recréer l’essai nucléaire du Nouveau-Mexique en 1945, sans images de synthèse.
UNE TENSION EXTRÊME
Les premiers spectateurs disent avoir eu bien du mal à reprendre leur souffle à l’issue de la projection. Certains sont sortis bouleversés par le vertige d’un sujet qui exhume les plus violents démons du XXe siècle, tout comme il interroge la responsabilité des États-Unis. Au point que Christopher Nolan approuve le qualificatif de « film d’horreur » que d’aucuns apposent déjà au film.
Cet article est issu du Mag by UGC
Oppenheimer, à découvrir actuellement dans nos salles.
